À quoi cela sert-il d’être à l’écoute de ses sensations ?

Nous allons faire une petite expérience.

Imaginez que vous vous intéressiez à votre respiration comme si c’était la première fois. Nous savons que ce n’est pas la première fois, mais jouons à faire «comme si », comme quand nous étions enfants. Installez-vous confortablement et respirez, laissez faire la respiration naturelle, sans chercher à la modifier durant plusieurs minutes.

Mettez-vous dans cette disposition d’esprit d’être toujours à la découverte, à chaque instant. Vous accueillez les sensations que vous remarquez, observez ce qui se passe sans a priori. Mettez de côté ce que vous savez déjà de votre respiration. Soyez juste là, à l’écoute de ce que vous sentez dans le moment présent, sans rien attendre.

Même si vous savez ce que c’est de respirer, à quoi ça sert, etc., vous mettez tout cela entre parenthèses, vous suspendez votre jugement et vous vous rendez disponible à ce que vous êtes en mesure de capter de vous-même dans l’ici et maintenant; vous vous rendez disponible à vous-même.  Vous allez probablement percevoir le trajet et la température de l’air dans votre corps…Observer les mouvements de certaines parties de votre corps…peut-être constaterez-vous des micros mouvements ou des sensations physiques que vous ne soupçonniez pas… des picotements ou une sensation de chaleur à un endroit particulier… Notez tout cela et comparez avec l’idée que vous vous faisiez de respirer. Peut-être que tout ce que vous saviez est parfaitement identique à ce que vous venez d’observer… mais peut-être pas … Soyez honnête avec vous-même.

Les aprioris et les jugements nous empêchent de découvrir autre chose, d’élargir notre façon de voir, de penser, d’appréhender toute chose. Peut-être qu’en vous intéressant à votre respiration comme si c’était nouveau, vous allez découvrir des aspects de ce phénomène auxquels vous n’auriez pas pensé autrement.

En faisant cette expérience sans préjugé, vous vous enrichissez de nouvelles sensations, de nouveaux ressentis. Et petit à petit, sensation après sensation, vous prenez de plus en plus conscience de votre respiration, de la manière dont vous respirez, de ce qui est mis en jeu, mobilisé pendant ce mécanisme, ce que cela vous procure au niveau corporel, mais peut-être aussi au niveau mental (vos pensées, votre état d’esprit, la nature de vos pensées) et au niveau émotionnel (ce que vous éprouvez à cet instant-là). On n’a jamais fini de découvrir des fonctionnements, des aptitudes, des subtilités sur nous-mêmes. En fait, en sophrologie, on joue à être à l’écoute de soi, par le biais de son corps.

S’entraîner à être à l’écoute de soi sans jugement ni analyse développe progressivement la capacité d’écoute (l’écoute de soi et des autres). Peu à peu, on s’ouvre vers l’extérieur, et ces nouveaux vécus participent à notre évolution personnelle. Nous devenons plus conscients des moments où nous sommes dans l’idée préconçue et nous avons donc la possibilité de changer notre état d’esprit à ces moments-là.  En réalité, être à l’écoute de ses sensations, nous pousse à devenir plus conscient, nous apprend à observer sans juger hâtivement. Hormis l’ouverture d’esprit que cela nous procure, cela nous permet de nous positionner en tant qu’observateur et de prendre du recul sur nous-même et les évènements. 

De façon plus pratique au quotidien, observer vos sensations, celles qui sont agréables et celles qui ne le sont pas, vous permettra de prendre conscience des tensions de votre corps et ainsi d’agir pour les soulager et les faire disparaître. Il arrive parfois que l’on se sent mal, agacé, énervé sans trop savoir pourquoi juste parce qu’on ne prend pas le temps de se mettre à l’écoute du corps. Etre conscient c’est avoir le pouvoir d’agir, de ne plus subir (je parle de certaines tensions physiques pas de maladies incurables ou des évènements sur lesquels vous n’avez pas de prise).

Etre conscient de ses sensations, c’est être libre, libre d’accepter ce qui est si cela nous convient ou de faire en sorte d’agir pour retrouver le confort.

Quand nous ne sommes pas conscients, rien ne change. Si vous voulez que rien ne change dans votre vie et dans votre façon de voir les choses, surtout, ne faites pas de sophrologie !

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